E. – 24 ans, infirmière « de vocation et passion »
Mon premier souvenir s’associe à un rêve érotique, suite à la lecture d’un roman à l’eau de rose vers mes 12/13 ans. Ce soir là sous ma couette, le frottement de mon oreiller entre mes jambes (je ne sais plus comment il a atterris là, mais je me souviens de l’impression)
Ces sortes de frissons face à la sensation jusqu’à présente inconnue. Cette zone de mon corps considérée comme « honteuse ». La surprise, mélangée à la curiosité. L’échauffement corporel. A chaque frottement, c’est comme des « coups de jus » agréables, surprenant.
Dans mes pensées cette image des personnages du bouquin, se frottent l’un à l’autre. Et moi je suis où ? Juste une petite boule de chaleur, curieuse de ressentir ce que l’écrivain a décrit en mots. Mon imagination qui allait bon train, était bien aidée par mon vocabulaire, assez important, à l’époque. Mon côté téméraire face à l’interdit entourant la « nénette » (p’tit nom donné au sexe féminin à la maison).
J’avais déjà eu l’occasion de « tester » le baiser vers mes 9/10 ans et ça m’avait déjà procuré du plaisir, totalement lié au désir.
Pour moi, la masturbation est plus qu’importante !
C’est la consolatrice quand ça ne va pas et que je veux oublier. Mieux que la drogue ou l’alcool.
Rassurante quant à ma part de féminité. Révèle la subtilité des terminaisons nerveuses de la peau (recherche scientifique dont je fut le cobaye, un vrai délice)
C’est l’union de mon imagination et mon physique.
Bonheur gratuit, sans sentiments, exclusif, égoïste ou généreux. Tout n’est décidé que par moi.
Une maîtrise absolue, jusqu’au moment où mon pied dérape au bord du précipice et me voilà en chute libre dans un océan de jouissance.
Alors oui chez moi elle est importante. Que je sois en couple ou célibataire, satisfaite sexuellement ou non, elle requiert l’aspect dont j’aurai le plus besoin au moment où je la pratiquerai.
C’est si individuel et commun à la fois, immuable et intemporelle autant que changeante et évolutive par d’autres aspects.
Selon moi, si elle existe, tout autant qu’elle à toujours existé, c’est tout simplement car son importance est partie intégrante de la sexualité humaine.
J’ai déjà vu quelqu’un se masturber et selon le contexte, cela a éveillé en moi un maelstrom de sentiments : jalousie, joie, concupiscence, gourmandise, désir, envie, plaisir… Et selon la personne qui se masturbe, mes avis et impressions divergent.
Horreur et gêne si c’est un aîné proche de moi, Curiosité face à l’inconnu, Désir et Envie face à l’être cher.
J’adore me masturber !
Physiquement, je me découvre chaque fois un peu plus.
Ces moments là j’oublie ce qui me déplaît en moi et ne laisse place qu’au plaisir. Je vois aussi transparaître les signes physiques de l’excitation et cette impression de mutation de mon corps, accroît mon excitation.
Psychologiquement c’est la même chose : je suis autre, folle ou apaisée, ailleurs, différente. Je joue un rôle, vis un rêve. Je pulse d’endorphine à dose rocambolesque. Une folle de désir. Je déborde de sexe.
Et j’aboutis toujours (sauf si interruption ou au réveil ou encore le manque de temps) à l’orgasme. Le temps ne compte pas, car c’est ce qui est génial dans la masturbation, c’est moi qui décide de la durée.
Moi qui suis de nature impatiente, je m’exerce beaucoup faire durer la montée du plaisir. Et souvent la récompense est : un orgasme toujours plus dévastateur, me laissant pantoise avec le besoin d’une pause reposante (pour calmer le corps autant que l’esprit)
J’ai surtout eu l’occasion de me masturber seule, je ne peux plus m’en passer. A deux c’est dans le feu de l’action que je me laisse aller. Ça ne sera pas un préliminaire, mais un plus pendant la pénétration, ou entre 2 épisodes de pénétration.
Enfin je pense aussi que c’est totalement dépendant de la nature de ma relation avec le dudit partenaire.
Quelqu’un juste de » passage » (entre mes jambes), ne me donnera pas envie de dévoiler ce que je trouve d’hautement intime et sacré chez moi : La Masturbation. Mais j’espère que le cher et tendre qui fera un jour battre mon cœur aura la clé « open 24/24 » de ce graal !
Pour évoquer la façon dont je me caresse, autant raconter une petite escapade jouissive…
Je bouquine (je fais souvent ça avec un texte, un support écrit plutôt érotique ou même porno, ça me rend plus folle que des images) ; 2 amants, dans le récit, s’offrent une jouissance mutuelle. Je les imagine, et en est toute excitée.
C’est une fin d’après-midi, je suis seule chez moi. Mon corps frissonne à la perspective du plaisir à venir.
Je m’installe sur mon lit, baisse mon pantalon à moitié. J’aime le style demi-nue, prête à me rhabiller au quart de tour. Je fais ressortir mes seins de mon soutien-gorge sans le retirer. Au début j’écarte ma culotte, mais à la fin elle aussi sera baissée. Pour faire durer l’instant j’utilise au début mes oreillers entre mes jambes, frottant mon clitoris.
Pendant ce temps mes doigts titillent mes tétons ou mes mains caressent ma poitrine franchement. L’excitation physique et l’imagination s’emportent mutuellement, se concurrencent à qui mieux mieux. Puis mes mains glissent sur mon ventre, virent les oreillers. Mon index prend le relais, titille mon clitoris afin d’estimer mon excitation (représentée par la « dureté de mon clito »). De temps en temps je plonge mon majeur dans mon vagin, recueillant un peu de cyprine et humidifiant mon clitoris que je caresse de bas en haut, et que parfois je resserre entre mon index et majeur. La pression monte de trop, je la fait redescendre en plongeant deux doigts dans ma fente, puis repasse sur mon clito et je fais comme ça des allers-retours, vas et viens intérieurs, faisant monter et descendre l’excitation. Au début une de mes mains s’occupe de ma poitrine et l’autre de la zone basse. Et au moment où je veux laisser l’orgasme me submerger je réserve une main à mon clitoris et l’autre à mon vagin. Reste sur le dos ou me met sur le ventre. Les jambes écartées s’écartent plus ou se resserrent en alternance, en fonction de la vague jouissive.
Enfin à la fin je ferme les yeux fort pendant que mon vagin se contracte régulièrement, transmettant ces impulsions à mon clitoris, régulièrement de façon dégressive : j’ai joui.
Puis je laisse la pression descendre en somnolant, le visage emplis de bien-être. Avec cette impression de ressentir de façon assourdissante mon cœur, chacune de mes artères et le moindre bruissement environnant.
Parfois en variante, je suis sur une chaise et la suite est identique, mais souvent je jouis plus vite, surtout parce que la position est inconfortable.
Le jet d’eau de puissant de la douche, vaut aussi son pesant d’or. C’est la source de l’un de mes premiers, plus puissant, vrai orgasme. Là je reste debout, jambes légèrement écartée, une main tenant le jet, l’autre découvre mon clitoris qui recevra directement le jet.
A la fin de l’orgasme je me rince longuement à l’eau très chaude, peut-être le réconfort d’être enveloppé par l’eau, tout comme ma couette dans mon lit, me console de la fin de ces instants si BONS !
Je me masturbe régulièrement en fonction de mon statut matrimonial, mais au moins 2 à 3 fois par semaine, à mon réveil mais plus souvent en fin d’après-midi, pendant mes temps de cocooning (sieste, massage, lecture, rêverie)
La dernière fois c’était tout à l’heure dans mon lit. Il n’y a pas de rituel vrai, je sais que j’adore avoir un support à mon imagination : un homme, un récit porno ou érotique, des images pornographique…En solo je trouve vraiment ces instants privilégiés
Je pense souvent dans ces moments à l’image de l’homme aux attributs virils, me chérissant, situations acrobatiques ou rocambolesques, ou encore l’interdit ou la précipitation. Le corps de l’autre est toujours imaginé ferme, protecteur, chaud mais se laissant dominer par mon envie et mes désirs. Sa bouche charnue et pulpeuse rendant hommage à mon clitoris. Et ce qui rend vraiment fou mes fantasmes c’est de me sentir vraiment chère à celui qui me procure la jouissance.
Il y a aussi les éléments perturbateurs pendant la masturbation, par exemple pour moi c’est me parler (même si ce sont des paroles excitante, j’ai trop besoin de ma concentration interne pour vraiment savourer, ça rend la masturbation très cérébrale)